AVC : Voici comment reconnaître symptômes pour agir à temps

L’AIT ou accident ischémique transitoire est un accident cérébral aux symptômes qui ne durent généralement que quelques minutes, qui passent parfois inaperçus ou sont confondus avec un malaise. Seulement, ces derniers sont de véritables indicateurs puisque près de 30% des infarctus cérébraux ou AVC ischémiques durables font suite à de tels épisodes. 


D’après le Pr Pierre Amarenco, chef du service de neurologie à l’hôpital Bichat, “C’est la fumée du volcan qui annonce la catastrophe”. Dans ce sens, il est impératif d’y prêter attention. La prise en charge urgente des accidents ischémiques transitoires réduirait de moitié le risque d’attaques cérébrales à venir. En outre, l’Inserm précise que ce dernier est particulièrement élevé dans les jours et les heures qui suivent un AIT, avec un risque de près de 10% à un mois et de 5% dans les premières 48 heures. 

Les symptômes de l’accident ischémique transitoire sont passagers et peuvent échapper à la vigilance de la victime. Ils impliquent : 

Des troubles de l’équilibre

Une paralysie partielle (un côté ou un membre)

Une baisse unilatérale, brutale de la vision ou une vision double

Des problèmes de sensibilités d’un côté ou d’un membre

Des difficultés à s’exprimer et à parler

Des troubles de la compréhension

Ces signes qui ont tendance à disparaître sans laisser de séquelles multiplient significativement le risque de souffrir d’un AVC. D’après l’American Heart Association, une personne qui subit un ou plusieurs AIT est 9,5 fois plus susceptible d’être victime d’un AVC, comparé à une personne du même sexe et du même âge qui n’en a jamais eu. De ce fait, il est impératif de réagir rapidement en consultant un médecin en urgence. 

AVC : 7 signes d’alerte pour agir rapidement

Considéré comme une véritable urgence, l’accident vasculaire cérébral donne lieu à des symptômes variés selon la superficie de la partie touchée et la localisation de la lésion. Ces signaux d’alerte peuvent apparaître progressivement (quelques minutes à quelques heures) ou au contraire, survenir brutalement. Parmi eux, l’Inserm cite 7 signaux à ne pas ignorer : 

Des maux de tête inhabituels et très violents

Un engourdissement ou une perte de sensibilité du visage, d’une jambe ou d’un bras

Une paralysie, une faiblesse musculaire du visage ou d’un ou plusieurs membres

Des troubles visuels : cécité unilatérale (perte de vision au niveau d’un oeil), diplopie (vue double), hémianopsie (perte de 50% du champ visuel pour chaque oeil)

Des troubles du langage, difficulté à parler, à articuler (dysarthrie), à trouver ses mots ou à comprendre l’autre (aphasie)

Des troubles de la conscience et de la vigilance, allant de la somnolence au coma

Des problèmes de coordination des membres et des troubles de l’équilibre (chutes, vertiges etc.)

En cas de doute sur ces symptômes (pour vous-même ou pour un proche), appelez immédiatement les secours. La récupération des fonctions et les chances de survie dépendent essentiellement de la rapidité de leur intervention. La prise en charge de l’AVC doit se produire moins de 3 heures après l’apparition des premiers signaux d’alerte. 


Que faire en attendant les secours  ?

En 2016, la Fondation Cœur et Artères et la Fédération Nationale France ont lancé la campagne “AVC, VITE le 15!” afin de permettre aux victimes ou aux témoins d’un AVC de réagir au plus vite. L’acronyme VITE désigne en réalité : 

V : Visage paralysé

I : Inertie d’un membre

T : Troubles de la parole

E : En urgence appelle le 15 !

Il existe également certains réflexes à adopter dans l’attente des secours :

1. Allonger la victime en lui posant la tête sur un oreiller

2. Noter l’heure d’apparition des premiers symptômes

3. Ne donner ni à boire ni à manger au malade

4. Ne donner aucun médicament

5. Regrouper si possible les prises de sang et les dernières ordonnances du patient pour faciliter sa prise en charge.