Comment trouver son point G ?

Certains nient totalement son existence, tandis que d’autres le considèrent comme la clé ultime de l’orgasme féminin. Également connu sous le nom de point de Gräfenberg, en référence au gynécologue allemand Ernst Gräfenberg qui l’aurait identifié dans les années 1950, le point G a souvent fait l’objet de débats et de mythes. Mais où se trouve-t-il réellement ? Réponses avec le Dr Jennifer Berman, urologue et spécialiste en médecine sexuelle féminine, interrogée par le magazine Health. 


Il y a quelques décennies, Ernst Gräfenberg a écrit au sujet d’une zone érogène qui se trouverait sur la paroi intérieure du vagin. Le scientifique allemand qui s’intéressait également à l’orgasme féminin a mis en évidence la particularité de ce point en décrivant sa grande sensibilité aux stimulations érotiques. Il ne portera toutefois son nom que dans les années 1980.


En outre, il ne serait pas le premier à avoir montré de l’intérêt pour le point G. Selon Health, des mentions similaires remontent au 11ème siècle en Inde, à en croire une revue de la littérature publiée par le Journal of Sexual Medicine.


Où se situe le point G ?
Il s’agit d’une question que de nombreux hommes et femmes se posent régulièrement. Et pour cause, cette zone est souvent décrite comme le Graal de la sexualité. Interrogée par le magazine américain, le Dr Jennifer Berman indique que le point G se trouve sur la paroi antérieure du vagin, le long de l’urètre, “à quelques centimètres vers le haut”. Mais cela varie au cas par cas, explique l’urologue.


En effet, certains facteurs peuvent impacter l’anatomie d’une femme, notamment son âge, le nombre d’enfants qu’elle a pu avoir et sa génétique. La localisation du point G peut donc se situer plus loin pour certaines, ou encore à proximité de l’orifice vaginal pour d’autres.

Sous forme de bulbe, il gonfle sous l’effet de l’excitation lorsqu’il est stimulé à l’aide du doigt ou du pénis, avec des tailles différentes selon les femmes. Pour certaines d’entre elles, ce serait l’ensemble de la paroi antérieure du vagin qui serait sensible à cette stimulation.



Comment trouver son point G ?
Il est toujours intéressant de connaître son propre corps et d’explorer ses mécanismes d’accès à l’orgasme pour s’approprier sa sexualité. Mais découvrir son point G peut également se faire à deux, si vous souhaitez partager ce moment avec votre partenaire. Le plus important est de prendre le temps des préliminaires pour favoriser la lubrification. En outre, cela permettra de gonfler le clitoris sous l’effet de l’excitation pour faciliter cette quête du point tant convoité.

Pour le reconnaître, le Dr Berman recommande de prêter attention aux sensations ressenties. “C’est rugueux, un peu comme une peau d’orange”, décrit l’experte. Une femme peut être à même de le sentir en utilisant ses doigts, en explorant notamment la paroi antérieure du vagin, du côté du pubis. “Si vous ressentez soudainement un besoin urgent d’uriner, ne paniquez pas, c’est normal” a-t-elle ajouté. Pour certaines femmes, il se peut même qu’elles ne ressentent aucune sensation lors de cette expérience, mais pour la plupart, cela peut s’avérer très satisfaisant dans le contexte d’une relation sexuelle, indique le Dr Berman.


Si vous avez des difficultés à le localiser, il peut être possible d’utiliser des accessoires sexuels avec des angles spécifiquement conçus pour cibler cette zone particulière. L’experte encourage également les femmes à mener l’expérience avec leurs partenaires pour augmenter leurs chances d’accès au point G.

Comment stimuler son point G pour atteindre l’orgasme ?
Certaines positions sont susceptibles de favoriser la stimulation du point G en permettant le frottement de cette zone sensible, notamment lorsque la femme se trouve au dessus de son partenaire. Interrogée par nos confrères de Top Santé, Catherine Solano, médecin-sexologue, conseille la position de l’Andromaque, mais indique que la femme doit se pencher vers l’arrière pour favoriser un meilleur angle de pénétration. Il est également possible que la femme soit allongée, avec un oreiller placé sous le bas du dos, sans oublier la position de l’équerre qui, elle aussi, facilite l’accès au point G.

Rappelons toutefois que les chemins du plaisir sont multiples. Il existe même plusieurs types d’orgasmes. De ce fait, les caresses clitoridiennes peuvent tout autant être sources de grande satisfaction, sans oublier les nombreuses zones érogènes dont le vagin et le clitoris sont pourvus !