Covid-19 : Ils alignent des "cadavres" à l’extérieur des écoles pour protester contre la reprise

Depuis le début de la pandémie, les États-Unis sont le pays le plus endeuillé avec plus de 156 000 décès sur 4,77 millions d’individus contaminés par le coronavirus. Pourtant, Donald Trump se voulait optimiste et n’a cessé d’alléguer que ce nombre n’était que le résultat d’un dépistage massif de la population.

Malgré cette positivité dénaturée, les citoyens américains peinent à accorder leur confiance au gouvernement et remettent en cause certaines de ses décisions. Dans ce sens, des enseignants ont manifesté pour dénoncer les risques liés à la réouverture des écoles.


Le débat autour de la réouverture des écoles aux États-Unis

Comme l’a souligné le journal Libération, le débat autour de la réouverture des écoles ne date pas d’hier. En effet, le mercredi 8 juillet, alors que la situation épidémiologique aux États-Unis était catastrophique, Donald Trump a encouragé les écoles à rouvrir leurs portes à la rentrée. “Nous voulons que les écoles ouvrent à l’automne. Nous nous rendons compte que l’enseignement par ordinateur n’est pas aussi bien que l’enseignement en classe, sur les campus”, a-t-il annoncé devant la Maison Blanche.

Quelques temps auparavant, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies ont évalué la possibilité pour les élèves de suivre des cours à distance comme l’alternative la moins risquée durant cette pandémie. Ils ont également mis en avant l’importance de respecter la distanciation physique en espaçant les bureaux d’élèves de deux mètres et de placer un ventilateur dans les classes.

Cela dit, le président des États-Unis a considéré que ces mesures étaient drastiques et a menacé les écoles d’arrêter les financements fédéraux si elles refusaient d’ouvrir. Face à ce débat, l’Académie américaine de pédiatrie a pris position en plaidant pour une réouverture des écoles. En effet, elle a évoqué le risque de décrochage scolaire liée à l’enseignement à distance. Un argument qui n’a pas fait l’unanimité auprès des enseignants.

Des enseignants plaident pour une sécurité à l’école

Le vendredi 31 juillet, le maire de New York a présenté son plan de réouverture, indique le New York Post. Il a opté pour une “approche mixte” mêlant apprentissage en classe et à distance. Ainsi, une majorité d’étudiants pourraient assister aux cours sur place, deux à trois jours par semaines seulement. Mais certains éducateurs, parents et étudiants, ne semblent pas adhérer à ce plan. Ils étaient près de 200 à manifester devant les bureaux du ministère de l’Éducation à New York, lundi après-midi. “Nous exigeons des écoles sûres”, ont-il martelé.


Pour éveiller les consciences face au danger qui pèse sur eux, les manifestants ont transporté des boîtes recouvertes d’un tissu noir, pour faire référence à des cercueils, a révélé le média américain dans un autre article. Ils ont également disposé des sacs mortuaires pour inviter le gouvernement à évaluer les risques de cette décision. “Les enfants ne peuvent pas se concentrer sur leur travail scolaire si les membres de leur famille ou leurs professeurs sont à l’hôpital ou mourants”, a déclaré Frankie Cook, un enseignant en maternelle dans une école à Brooklyn.