Report de la présidentielle à cause du décès du candidat Gon ? Voici ce que dit la Constitution.

Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est décédé le mercredi 8 juillet 2020, des suites d'un malaise après le conseil des ministres. Désigné candidat du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour la présidentielle d'octobre 2020, sa mort risque de tout chamboulé. Toutefois la question qui se pose est de savoir : Que dit la Constitution ivoirienne en cas du décès d’un candidat déclaré à la présidentielle?


C’est l’article 46 de la loi fondamentale de la Côte d’Ivoire qui prévoit la conduite à tenir. Il stipule: " Si, dans les sept jours précédant la date limite du dépôt de présentation des candidatures, une des personnes ayant, moins de trente jours avant cette date, annoncé publiquement sa décision d’être candidat, décède ou se trouve empêchée, le Conseil constitutionnel saisi par la Commission chargée des élections, peut décider le report de l’élection. Si avant le premier tour, un des candidats décède ou se trouve empêché, le Conseil constitutionnel prononce le report de l’élection. En cas de décès ou d’empêchement de l’un des deux candidats arrivés en tête à l’issue du premier tour, le Conseil constitutionnel saisi par la Commission chargée des élections décide de la reprise de l’ensemble des opérations électorales."

C’est l’alinéa 1 dudit article qui traite de la situation actuelle du pays. En effet, Amadou Gon Coulibaly, tout le monde le sait depuis le 12 mars 2020, a été désigné par le RHDP. Ce dernier est décédé le mercredi 8 juillet 2020, soit 8 jours avant le début du dépôt des dossiers de candidatures fixé au 16 juillet 2020, par la Commission électorale indépendante (CEI).

" Il est bon de préciser que conformément à notre chronogramme, un mois était proposé aux partis politiques pour déposer leurs dossiers de candidature, y compris le parrainage. Mais c’est une nouvelle institution, il faut donc donner la possibilité aux candidats de pouvoir satisfaire à ces conditions de parrainage. C’est pourquoi nous avons proposé aux partis politiques le délai de 45 jours au lieu d’un mois. Les 45 jours vont commencer à partir du 16 juillet ", a expliqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI, au sortir d’une réunion tenue au PNUD avec des responsables de partis politiques.

En clair, le décès intervenu le 8 juillet 2020 d’Amadou Gon Coulibaly, ne peut en aucun cas modifier le calendrier électoral. D’une part, parce qu’il intervient huit jours avant la date d’ouverture des candidatures et d’autre part, parce que le décès n’est pas intervenu " dans les sept jours précédant la date limite du dépôt de présentation des candidatures."