Critiqués après la sortie leur nouvel album ''Héritage'', Yodé et Siro répondent à Adjoumani, Doumbia Major et consorts.

Après la sortie fracassante de leur nouvel album intitulé ''Héritage'', dans lequel ils sont sans pitié pour le régime Ouattara, les artistes zouglou, Yodé et Siro, font la Une des réseaux sociaux. Critiqué par plusieurs acteurs politiques tels que Doumbia Major et Adjoumani, le groupe de Zouglou a tenu à mettre les choses au clair.



Pour Doumbia Major, les deux artistes devraient être traduits en justice. " Je pense que le gouvernement devrait leur faire un procès en diffamation pour qu’ils partent expliquer publiquement devant la justice de la nation, quelle est le service de l’administration nationale où du rez de chaussée au dernier étage, les employés sont tous des Bakayoko et des Coulibaly ", a-t-il suggéré.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, quant à lui, a affirmé que la chanson de Yodé et Siro constituait un "véritable venin contre la cohésion sociale et la paix".

Invités sur le plateau de Life TV, Yodé et Siro ont tenu à décortiquer le sens de leur nouvel album. " Nous, on ne fait pas de chanson pour quelqu’un. Nous faisons des chansons pour le peuple. Nous, nous sommes dans la peau du peuple. La preuve en est que lorsque les présidents Robert Guéi et Henri Konan Bédié étaient là, nous avons critiqué. Quand le président Laurent Gbagbo a pris le pouvoir; quand il y a eu la question de la rébellion, nous avons chanté pour la nation parce que nous estimons que des enfants du pays ne peuvent pas prendre les armes contre le pays. Pendant son mandat également, nous avons remarqué des dysfonctionnements et nous les avons critiqués. En tout, pour dire que nous sommes restés dans notre même position ", a fait savoir Siro.

Avant de préciser : " Quand nous sommes sur scène, on essaie d’illustrer où Yodé est derrière le président Laurent Gbagbo et moi je suis derrière le président Alassane Ouattara. Tout ça pour montrer aux Ivoiriens qu’ils peuvent ne pas partager la même opinion politique mais cela ne doit pas faire d’eux des ennemis. Je peux avoir ma femme qui a pour modèle Laurent Gbagbo et moi je peux avoir pour modèle Alassane Ouattara mais c’est ma femme. Je dois respecter son opinion. Dans un pays, tout le monde ne peut pas avoir la même idée. Si c’est le cas, c’est que vous partez vers votre perte. La contradiction permet aux gens de s’orienter et de voir ce qui est bon et ce qui n’est pas bon."