Dernière minute : Le gouvernement d'Emmanuel Macron acte la fin du FCFA.

En pleine crise du Covid-19, le gouvernement d’Emmanuel Macron en France, a décidé d’entériner la fin du CFA, annoncée, en décembre 2019 à Abidjan. Cette décision va, sans doute, donné encore du grain à moudre à tous ceux qui clamaient que le CFA était une monnaie « coloniale ». Voici quelques précisions.

« Le projet de loi qui entérine la fin du franc CFA a été adopté mercredi en Conseil des ministres, un texte «très attendu» par les pays de l’Union monétaire ouest-africaine, a annoncé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Un texte pas trop attendu, comme le fait croire le gouvernement français, d’autant que plusieurs pays de l’espace Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Sierra Leone, etc), censés entrer dans l’Eco, la future monnaie commune, ont déclaré ne pas se reconnaître, dans la façon dont l’annonce de la fin du CFA a été faite par le Président ivoirien Alassane Ouattara."

En dépit des réserves, Sibeth Ndiaye a ajouté : " Ce texte valide la transformation du franc CFA, qui deviendra l’Eco en maintenant la parité fixe avec l’Euro, ainsi que la fin de la centralisation des réserves de change des Etats d’Afrique de l’ouest auprès du Trésor français, conformément à l’accord conclu fin décembre entre la France et les Etats de l’Union monétaire ouest-africaine."
Rappelons que le 21 décembre 2019, après une réunion éclair à Abuja, Ouattara avant annoncé, en présence de Macron, en visite opportune en Côte d’Ivoire, qu' "En accord avec les autres chefs d’État, nous avons décidé de faire des réformes du franc CFA. Notamment le changement du nom de la monnaie, du FCFA à l’ECO. L’arrêt de la centralisation des 50 % de nos réserves d’échange au trésor français et la fermeture du compte d’opération. Le retrait des représentants de la France de toutes les organes de décisions et de gestions de l’UEMOA De manière responsable, nous voulons poursuivre le développement économique de nos pays. Nous avons également décidé de maintenir la parité fixe de notre monnaie avec l’Euro et convenir du maintien de la garantie de convertibilité des amitiés d’accord."

En réponse, Macron avait indiqué que " la France a décidé de mettre fin à la centralisation obligatoire des réserves de changes en France, elle représentait 50% en actant la suppression et nous engagerons un dialogue sur de nouvelles bases. La France ne siégera plus dans les instances de gouvernance de l’Union. Plus spécifiquement, elle ne nommera plus des experts au comité politique ni à la commission bancaire. Je souhaite que de meilleurs experts africains fassent leur travail. La France a juste son positionnement de garant financier de l’Union conformément au choix fait par les États africain."