Affaire interpellation de 18 clandestins italiens : Philipe Légré "humilié" par l'ambassadeur de l'UE.

L’annonce de l’interpellation de 18 Italiens entrés frauduleusement, par voie maritime, sur le territoire ivoirien en cette période de crise sanitaire avait fait l’objet de vives réactions sur les réseaux. C’est Phillipe Légré, Secrétaire d’Etat aux Affaires maritimes qui a donné la nouvelle de l’arrestation de ces « passagers clandestins », en provenance du pays européen le plus touché par la pandémie du Covid-19.

"Chers frères, chères sœurs, chers collaborateurs, en venant ici, les agents des Affaires maritimes de Sassandra ont dans leur patrouille découvert dix-huit (18) Italiens et d’autres nationalités, qui ont transité par le Maroc, l’Espagne, l’Italie. On dirait même qu’ils suivaient la trace du coronavirus et ils sont arrivés à Sassandra (…) au bord de la mer, ils ont fait un camp", avait-il informé les populations.

Et pourtant, il n’en était rien. Ces supposés "clandestins", à en croire les explications de l’ambassadeur de l’Union européenne, Jobst Von Kirchman, sont en réalité des touristes européens et sud-américains, de diverses nationalités, entrées légalement sur le territoire national, connus de leurs ambassades respectives et du ministère de l’Administration du territoire. Ces personnes interpellées, a-t-il indiqué, sont entrées en Côte d’Ivoire, bien longtemps avant l'entrée en vigueur des mesures préventives et de protection arrêtées par le gouvernement ivoirien, relativement à la lutte contre le Covid-19.


" Il y a plusieurs semaines qu’ils sont arrivés en toute tranquillité avant les mesures de confinement. Le ministre de l’Intérieur, Sidiki Diakité, connaît parfaitement le dossier. On est en train d’organiser, avec le ministère de l’Intérieur, leur arrivée sur Abidjan ", a clarifié l’ambassadeur Jobst Von Kirchman, préoccupé par l’allure que prennent les débats sur la présence de ces ressortissants européens et brésiliens sur le sol ivoirien. Ces 18 campeurs, inconsciemment livrés à la vindicte populaire, a précisé le diplomate de l’UE, sont composés de 5 Allemands, 3 Néerlandais, un Espagnol, un Autrichien, un Français, un Britannique et 5 Brésiliens.

Des précisions de l'officiel européen qui dénote de la légèreté avec laquelle le ministre Légré et son équipe ont traité ce dossier en cette période de psychose due à la progression de la pandémie du coronavirus.





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