Soupçonné d'être candidat, Mabri Toikeusse limogé par le président Ouattara

Mabri Toikeusse limogé...


Si l'on se fie aux dernières nouvelles, Toikeusse dans les prochaines heures se verra éjecter du pouvoir. D'après les dires en tant que learder politique, il paye les frais de son refus de se plier aux exigences de monsieur Ouattara, qui est d'apporter un soutient à Gon Coulibalyllors des prochaines éléctions présidentielles de 2020.
Pour rappel aussi, Mabri n'en est pas à sa premiére tentative, son parti L’UDPCI avait bataillé dur, sans succès, pour faire passer des amendements à la dernière constitution imposée par monsieur Ouattara aux Peuples de Côte-d’Ivoire.

Son limogeage sera donc sans commune mesure,un signal fort lancé par monsieur Alassane Ouattara aux récalcitrants de son parti, tentés par les candidatures aux prochaines élections.

Albert Mabri Toikeusse reste pour l’heure le seul président d’un parti politique membre du RHDP à s’être déclaré candidat à la candidature du RHDP pour l’élection présidentielle d’octobre prochain. Même si l’homme, depuis son retour au gouvernement, a mis plus ou moins ses activités politiques et ses ambitions présidentielles en berne, il n’empêche que ses partisans, eux, travaillent dans l’ombre dans ce sens.

Dans une contribution parue dans la presse lundi 24 février 2020, l’Enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny et Observateur de la scène politique, Dr Kévin Boumy, exhorte les responsables du RHDP à opérer un choix ‘’lucide’’ pour porter les couleurs du parti au scrutin présidentiel. « Dans l’annuaire des compétences au RHDP, plusieurs noms peuvent prétendre légitimement à une consécration à la magistrature suprême de notre pays. Mais de toutes les analyses géopolitiques et géostratégiques, le choix de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, et 2ème vice-président du RHDP, pour porter les couleurs de cette grande coalition politique, devient un impératif de la raison, un réalisme politique gagnant », dit-il.


Dr Kévin Boumy explique qu’en plus d’être un réservoir de compétences dans la gestion des affaires publiques, Albert Mabri Toikeusse a une carrure nationale qu’il a patiemment bâtie au fil du temps. « De la Santé à l’Enseignement supérieur, bien sûr avec des escales bien remplies aux Transports, au Plan et au Développement, aux Affaires Etrangères, l’Homme a toujours été un pivot, une épine dorsale de l’action gouvernementale. Auréolé de cet acquis qui le propulse parmi les ‘’happy few’’, il pourra éventuellement faire preuve de pro-activité ou de réactivité sur les grands enjeux de développement durable. Il dispose des compétences dont la Nation tout entière peut bénéficier », écrit l’Enseignant-chercheur.

Dans un contexte socio-politique où le nom du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est régulièrement cité comme étant le choix du président de la République, Alassane Ouattara, par ailleurs président du RHDP, parler de la candidature de Mabri Toikeusse en des termes si élogieux, ne fait pas toujours plaisir. En tout cas, pas à ceux qui avaient tout imaginé sauf la détermination des partisans de Mabri. Dans un Tweet enflammé, Abel Djohoré, Député RHDP, appelle à la vigilance sur le cas d’Albert Mabri Toikeusse.

« Qu’on nous dise que Mabri est candidat à la candidature du RHDP pour le 31 octobre 2020, on peut comprendre, mais candidat contre Gon, relève du sabotage de la cohésion du RHDP », a tweeté l’ancien membre de la rébellion des Forces nouvelles, dirigée par Guillaume Soro. Mais ce n’est pas tout. Le parlementaire rappelle que depuis la mise en place du RHDP en janvier 2019, l’UDPCI (parti que préside Mabri Toikeusse) n’existe plus après s’être fondue dans le parti unifié RHDP.


Abel Djohoré demande que le ministre Albert Mabri Toukeusse soit hic et nunc recadré par la direction du RHDP d’autant plus que le Premier ministre Amadou Gon, lui, ne s’est encore déclaré candidat à aucune élection. "Pour l'instant, il (Mabri) est candidat déclaré de l'UDPCI et candidat à la candidature du RHDP, et cela a déjà été notifié aux plus hautes instances du RHDP. Tant qu'il (Mabri) ne renonce pas à ça, on s'en tient aux premières déclarations officielles", riposte un cadre de l'UDPCI.

Espérons que ce remue-ménage autour de la candidature pourtant légitime de l'actuel Ministre de l'Enseignement supérieur, ne conduise à son énième limogeage du gouvernement Gon Coulibaly.