Soro se montre violent et hostile : « Arrêtez de mentir et de nuire à autrui»

D’un côté, on crie à la trahison ou à l’infanticide, de l’autre à la félonie ou au parricide. Entre Guillaume Soro, le « fils », et Alassane Ouattara, le « père », la guerre est désormais déclarée. Les choses se sont précipitées le 23 décembre, à l’occasion du retour manqué de l’ex-chef rebelle en Côte d’Ivoire. Retour sur les étapes de ce divorce annoncé.


Février 2019. Guillaume Soro vient de démissionner de la présidence de l’Assemblée nationale, sous la pression du président Alassane Ouattara. Pomme principale de discorde : le refus du premier d’adhérer au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti nouvellement créé par le second.

Guillaume Soro lance un important message inspiré du Coran


Désormais, Soro vit reclus dans son exil européen avec sur sa tête un mandat d’arrêt international lancé contre lui par le pouvoir d’Abidjan qui l’accuse d’avoir tenté de déstabiliser la Côte d’Ivoire. Des accusations que le député de Ferkessédougou croit être un complot pour l’écarter de la course à la présidentielle. N’empêche, retranché en France, Guillaume Soro tente de maintenir le contact avec les Ivoiriens, toutes obédiences confondues.


Dans son traditionnel message adressé à la communauté musulmane les vendredis, en l’occurence ce vendredi 21 février 2020, le président de Groupements et peuples solidaires (GPS) appelle à méditer le verset 30 de la Sourate Al Jatiya (L’agenouillée) : « Ceux qui ont cru et fait de bonnes œuvres, leur Seigneur les fera entrer dans la miséricorde. Voilà le succès évident. »

Autrement dit, l’homme ne doit rien espérer d’essentiel dans sa vie, s’il consacre son intelligence à nuire à autrui, à vivre aux dépens de la paix profonde des autres, à construire ses gratte-ciel de gloire sur du sable. Pour Guillaume Soro, rien n’importe autant à l’homme que le repentir permanent et l’effort sincère de mieux faire dans le présent et le futur que dans le passé.


Le texte qui l’inspire ce vendredi appelle cela «croire et faire des bonnes œuvres » . « Car croire sans faire, c’est se mentir à soi-même. Et faire sans croire, c’est agir dans le vide. Croyons et faisons ce qui est bon pour nous et pour les autres ! Telle est la voie qui conduit au Cœur de Dieu et à Son Pardon », a prêché l’ancien séminariste.