Choc - ALASSANE OUATTARA ANNONCE QU’IL VA CONFISQUER LE POUVOIR


Âgé de 77 ans, M. Ouattara, prêt à briguer un 3e mandat. Octobre 2020 n'est plus très loin, du coup le président ivoirien Alassane Ouattara commence à dévoiler ses vraies intentions vis-à-vis du prochain scrutin. D'aucuns pensent à une confiscation du pouvoir, quand on voit que les conditions pour briguer un troisième mandat ne répondent pas à certains critères. N'empêche, Ado a annoncé samedi qu’il serait candidat si ses rivaux historiques, les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, se présentent au scrutin.

“Mon intention, c’est bien de transférer le pouvoir à une nouvelle génération, mais attention, je ne le ferai que si tous ceux de ma génération comprennent que notre temps est passé (…). Si eux, ils décident d’être candidat, alors je serai candidat” a déclaré Alassane Ouattara à Katiola, lors d’un meeting dans le cadre d’une tournée de cinq jours dans le nord de la Côte d’Ivoire.



“C’est trop facile d’avoir fait ce que certains ont fait et de penser qu’ils peuvent revenir pour faire la même chose. La Côte d’Ivoire appartient aux prochaines générations. Mais comme je vois des hésitations au niveau de certains de ma génération, c’est pour ça que je n’ai pas encore avancé ma décision,” a précisé le président.

“Je ne veux pas que la Côte d’Ivoire retourne entre les mains de ceux qui ont détruit notre pays, que ceux qui ont gaspillé les biens publics”.

Le président est revenu sur la question de sa candidature ensuite lors d’une conférence de presse. “Si les gens de ma génération considèrent aller de l’avant, la Constitution m’autorise à faire deux autres mandats. Je pourrai faire deux autres mandats sans aucune difficulté. Je suis en parfaite santé.

“Je suis vraiment pour le transfert du pouvoir à la nouvelle génération. Je fais une suggestion. Mais ceux qui ne veulent pas entendre cela, ils ont le droit de se présenter. C’est leur droit”.
Par ailleurs, le président a balayé les demandes de l’opposition qui demande une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).



Donc, Alassane Ouattara veut s’accrocher au pouvoir.
 En 2010, il affirmait qu’il ne voulait faire qu’un seul mandat s’il était élu;
 En 2015, il soutenait qu’il ne se présenterait plus après son deuxième mandat;
 En 2016, il déclarait qu’avec la création du poste de vice-président de la République, il se pourrait qu’il ne termine pas son mandat;
 En 2019, il est potentiel candidat pour un troisième mandat en 2020 parce que, défend-il, d’un, “la Constitution ne m’empêche pas de briguer la magistrature suprême”, malgré l’avis contraire de Boniface Ouraga Obou, président du Comité des experts ayant élaboré la Loi fondamentale de 2016, et de deux, “la Côte d’Ivoire ne peut avancer avec n’importe qui”, par allusion à “ceux de ma génération”.
Donc, c’est le candidat qui était censé, selon toutes les publicités, faire entrer la Côte d’Ivoire dans la modernité et la démocratie qu’elle n’a jamais connues, qui met le pays de plain-pied dans l’arrière-cour des pratiques folkloriques et moyenâgeuses.

Un 3e mandat coûte que coûte, même s'il doit passer outre la constitution.